On recommande à une personne souffrant d’une insuffisance veineuse chronique la contention médicale, connue aussi sous le nom de compression médicale. Celle-ci sert surtout à soutenir des veines qui se dilatent. Voici ce qu’il faut savoir en ce qui la concerne.
CONTENTION MÉDICALE : DÉFINITION
La contention médicale est recommandée pour lutter contre les jambes lourdes, aux côtés des médicaments veinotoniques et des gels et crèmes anti-jambes lourdes. Elle consiste à compresser les jambes avec des bas et/ou des chaussettes de contention. Ceci aura pour conséquence la remontée du sang dans la jambe.
Bas de contention médicale et bas de maintien ne sont pas les mêmes. Les seconds s’utilisent uniquement dans un but préventif, car dotés d’un niveau de compression moindre. Celle-ci ne concerne, par ailleurs, que les veines superficielles.
Cela n’empêche toutefois pas les médecins et les pharmaciens de les prescrire pour la prévention de la thrombose veineuse en avion ou pour les personnes qui veulent apaiser la sensation douloureuse liée au phénomène des jambes lourdes.
POURQUOI UTILISER LA QUALIFICATION « MÉDICALE » ?
A l’opposé des bas de maintien, les bas des contentions sont considérés comme des dispositifs médicaux. Cela est dû au fait qu’ils sont prescrits aux patients à une fin thérapeutique : le traitement de l’insuffisance veineuse caractérisée. Et avant qu’ils soient mis sur le marché, ils doivent faire l’objet d’un contrôle au niveau de la compression.
Par ailleurs, comme tout autre dispositif médical, les bas de contentions sont assortis de contre-indications. Les personnes souffrant de diabètes doivent, par exemple, les éviter, surtout celles atteintes de neuropathies.
L’insuffisance cardiaque droite et les dermatoses font également partie des contre-indications aux ports de bas de compression, au même titre que l’allergie à l’un des matériaux utilisés pour la conception de ce moyen thérapeutique.
CONTENTION MÉDICALE : CLASSIFICATION
Les moyens de contention médicaux, c’est-à-dire ceux utilisés dans un but thérapeutique, sont repartis en 4 classes. La première concerne les bas de contention à faible compression (de 10 à 15 mmHg). Elle est recommandée lorsque les premiers signes de jambes lourdes ou de varices sont perceptibles.
Quand des gonflements commencent à apparaître, il faut privilégier les bas de contention à compression moyenne (de 15 à 20 mmHg), ceux appartenant à la seconde classe. Ceux-ci sont par ailleurs recommandés aux femmes enceintes, une catégorie à risque.
En cas de maladie veineuse chronique sévère, de type thrombose veineuse profonde, les médecins prescrivent souvent les bas de contention de la troisième classe, ayant une compression allant de 20 à 35 mmHg. Les jambes, les syndromes post-thrombotiques sévères et les autres troubles veineux chroniques sévères nécessitent le recours à la contention médicale de la quatrième classe (36 à 48 mmHg).
En tant que dispositif médical, les bas de contention sont couverts par le régime obligatoire. Cette couverture ne concerne cependant pas ceux de la classe 1 du fait de leur faible compression. Par contre, certaines mutuelles proposent des remboursements concernant toutes les classes.
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